L'AZERBAIDJAN, EN COUP DE VENT

1ère journée en Azerbaidjan

La nuit suivante, vers 2 h du matin, la température nous surprend ; ici c'est encore l'hiver par rapport à la chaleur du sud et c'est la minute de vérité : frontière ouverte ou pas ? vas-t-on nous laisser passer ?
Ca se présente mal, le douanier côté iranien nous fait peur ; il faudrait peut-être faire passer "une personne test" de notre groupe car il est fort possible que la douane azerbaïdjanaise ne nous laisse pas entrer dans le pays. Gros stress. Qui va y aller en premier, sachant qu'une fois qu'on a le tampon de sortie d'Iran, on ne peut plus y retourner.... donc coincé entre les deux postes frontières.

Nous décidons de nous présenter tous ensemble à la douane azéri, ils ne vont peut être pas refuser un groupe de 8, (enfin on espère). On n'en mène pas large.
Drôle d'ambiance lorsque nous y arrivons, Peu de mots, peu de sourires, contrôle des passeports, on nous fait attendre, puis prise de température, on se demande si le thermomètre fonctionne vu les regards que jette le préposé sur l'engin et qu'il est obligé de s'y reprendre à plusieurs fois.

On nous laisse passer et l'euphorie nous gagne tous les 8, vers presque 4 h du matin, lorsque nous donnons nos premiers coups de pédale dans ce pays, non prévu au programme.
Nous toquons à la porte d'un hôtel en pleine nuit. Après avoir essuyé un premier refus, le deuxième c'est le bon. Nous apprécions la nuit dans un bon lit.

Quelle aventure, mais "normalement "nous sommes libres maintenant....

pain dans le tandoori
Le lendemain nous rejoignons la région de Lankaran,  à 40 km au nord de la frontière et nous y retrouvons nos compères cyclos dans un lieu tranquille en pleine campagne. Le long de la route, des petites maisons entourées de clotures, des vaches, des poules, des dindes, des canards, qui se promènent partout, sur et à côté de la petite route que nous empruntons. Nous retrouvons des sensations "connues". C'est très agréable et le long de la route les Azeris ne manquent pas de nous klaxonner, nous saluer, nous arrêter pour discuter.
"ti gavarish pa russki?" il faut que je me remémore mes notions de russe.

Nous apprenons dès le lendemain que la Georgie, porte pour rejoindre la Turquie, a fermé ses portes avec l'Azerbaïdjan. Cela nous poursuit.

Les nouvelles de la santé du frère à Dominique deviennent alarmantes  ; nous décidons d'arrêter le voyage provisoirement et de rentrer en France.

Nous rejoignons Baku, la capitale, en bus. Une dame assise pas loin de nous dans le bus, s'affole complètement. Le chauffeur nous installe tout à l'arrière du bus, là où il n'y a personne. Nous sommes pestiférés !!

A Baku, nous restons 3 jours le temps de réserver des billets d'avion, trouver des cartons, voir pour un véhicule pour emmener tout notre barda à l'aéroport, etc... Prendre l'avion avec des vélos et tous les bagages est toujours une aventure, pas toujours intéressante.





Cela nous permettra aussi de découvrir cette ville étonnante.
Ici, on sent le printemps pointer le bout de son nez ; c'est très agréable malgré une journée de tempête.




Située au bord de la mer Caspienne, où se trouvent également des gisements de pétrole importants, qui confèrent au pays sa richesse, cette ville est vraiment bluffante et nous allons de surprise en surprise.


De grandes avenues modernes bordées de bâtiments distinguées, des zones piétonnes avec terrasses, restaurants et de belles vitrine, des parcs, des jardins, des jets d'eau contrastent avec des vieux quartiers et les ruelles étroites avec les balcons ouvragés.












Un immense parc, aménagé le long de la Caspienne, est le lieu de flânerie préféré des bakinois.







C'est probablement la balade en soirée qui nous a fait la plus forte impression. Partout les bâtiments sont sublimés par un bel éclairage et les rues sont très animées.








A l'intérieur d'épais remparts, il faut se perdre dans les ruelles calmes de la vieille ville. D'anciennes mosquées et un joli palais avec son architecture d'Asie centrale agrémentent le tout.
une des portes de la ville

Impossible de ne pas les voir, les "Flame towers", ces trois tours en forme de flamme, sont devenues le symbole de la ville et contrastent avec les vieux quartiers.



les "flame towers"
les qutabs
Question gastronomie, nous découvrons les qutabs, ces galettes plates fourrées, sont délicieuses.
Ici nous sommes en pays à majorité musulmane, mais vin et bière sont consommés dans les restaurants.

Finalement une belle surprise, et dommage que nous ne puissions pas pousser plus avant la découverte de ce pays au pied du Caucase.


C'est le jour du départ, nous avons tout prévu, vélos démontés dans des cartons, sacoches filmées etc... mais au moment du check-in au comptoir de Turkish Airline (nous avons un vol avec un stop à Istanbul puis Francfort), on nous demande si cela fait bien plus de 15 jours que nous avons quitté l'Iran ou la Chine ou tout autre pays sur la liste noire.... Eh ben ... non, cela ne fait que 8 jours que nous sommes sortis d'Iran...
On emballe 

Et bien, nous n'embarquerons pas sur ce vol, la Turquie interdit son territoire à tous ceux qui viennent des pays à risques depuis moins de 15 jours.

Il y a un autre vol direct qui part une heure après, nous négocions un billet sur place.
Il ne risque plus qu'à faire les démarches pour se faire rembourser le prix du 1er ticket.





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