EN IRAN, NOUS SOMMES MILLIONNAIRES !





sur l'île d'Hormuz
Il y a des noms, des lieux qui résonnent comme des endroits magiques, des endroits où l'on a vraiment envie de s'y balader.
Bandar Abbas est un de ces lieux qui m'ont fait rêver depuis la rencontre, en 2012, lors de la visite d'Isfahan, d'une famille originaire du sud de l'Iran, J'avais vraiment envie de m'y rendre un jour !
Et nous y voilà !

vue sur Bandar Abbas
Le matin du 14/2, nous débarquons après notre nuit de trajet, sans oublier la prise de température à bord de chacun des passagers, à Bandar Abbas.
traversée en ferry Dubai-Bandar Abbas
11 h de traversée - une nuit 
Mais avant de fouler le sol iranien, il faut que l'on se débarrasse de quelques "faciliteurs", ces employés des agences qui veulent nous éviter de faire la queue pour passer la douane, en nous faisant remplir des formulaires bidons, pour justifier leur demande d'argent. Nous refusons et attendons tranquillement notre tour. Quelques heures plus tard, l'affaire est réglée, nous sommes en Iran.





1er selfie , 1er d'une longue liste de selfie
avec les iraniens
à peine sortis du port, repas de midi apporté
à "domicile"
Nous sortons à peine du port, en train de rouler avec Ferdinand et Marlen (cyclos autrichiens) vers la ville, une voiture nous approche et nous intime de nous arrêter. Nous lançons un grand salut et continuons. La voiture nous redouble et insiste. Mais que veux-t-il ? déjà un selfie ?
Et devinez pourquoi  : c'était pour nous donner 4 barquettes de riz/poulet tout chaud pour notre déjeuner.... BIENVENUE EN IRAN !



le jardin de Sadegh
Nous rejoignons le jardin de Sadegh où nous restons, tous les 4, pendant 3 nuits pour se poser un peu, racheter un téléphone pour Dom et préparer la suite de nos deux mois de traversée sud/nord en Iran.
courses au bazar
y a de l'approvisionnement ...
... pour se faire un bon plat de légumes !!!
Avec le change, nous voici devenus millionnaires, sachant que 1 500 000 rials.... ce n'est que 10euros. On s'y perd un peu au départ, surtout que les iraniens parlent en Toman (avec un 0 en moins). Y a moyen d'y perdre son latin !






Bandar Abbas n'est pourtant pas une ville particulièrement intéressante touristiquement parlant. C'est une grande ville commerçante grâce à la proximité de Dubai et un trafic de bateaux remplis de marchandises qui traverse le détroit d'Hormuz pour contourner l'embargo qui étouffe le pays.
Femmes Bandari avec leur masque
marché aux poissons

Son bazar et son marché au poisson est très animé.

Les difficultés quotidiennes et économiques auxquelles doivent faire face les iraniens se ressentent dans les discussions. Les jeunes veulent quitter le pays et impossible d'imaginer voyager avec leur monnaie qui est tellement basse et leurs salaires également.





pétroliers dans le détroit d'hormuz


Avant de repartir vers le nord, nous reprenons un ferry pour un petit tour sur la petite île d'Hormuz, On y traîne deux jours ; plages et montagnes colorées, paysages déchiquetés et surréalistes, visions apocalyptiques, ainsi que cette ambiance relax, nous y retiennent un peu, on aurait même pu y rester davantage...
De nombreux iraniens du nord viennent ici pour profiter de la chaleur ainsi que d'une liberté inhabituelle ; les foulards s'oublient parfois ici et certains jeunes couples en profitent pour se promener en se tenant par la main, complètement impensable et interdit ailleurs en Iran.
on profite d'une liberté exceptionnelle 


Les rencontres sont nombreuses pour des selfies ou même des invitations à venir, lorsque nous passerons dans les différentes villes sur notre route. Notre répertoire est déjà bien rempli.




après le bivouac, faut pousser le vélo










grains de sable gris mélangés à des
paillettes brillantes






`























Ici, comme sur toute la côte sud de l'Iran, point de tchador noir pour les femmes, ce sont des silhouettes cachées par des voiles colorées qui déambulent dans les rues du sud de l'Iran.

masque typique des îles du détroit d'hormuz
masque en forme de moustache
porté par les femmes Bandar
le long de la côte
Les femmes du peuple Bandari, littéralement "peuple du port", d'origine diverses (arabe-africains), habitant dans cette province du sud de l'Iran portent parfois encore un masque traditionnel qui couvre parfois les visages et est semblable à une grosse moustache. Celui-ci avait anciennement une fonction double ; les femmes le portaient pour des fonctions religieuses mais aussi pour se protéger du soleil et à l'origine également pour se dissimuler des colons portugais.

Retour à Bandar Abbas avec une nouvelle petite pause dans le jardin de Sadegh ; nous commençons à entendre vaguement parler de coronavirus en Iran, mais cela ne nous affole pas plus que ça et cela ne nous empêche pas de partir pédaler vers Bam et Kerman avec l'envie de découvrir le désert du Lut et profiter encore de la chaleur du sud.
en direction de Jiroft

en direction de Jiroft









la famille de Reza et Fatomeh


Trois jours de pédalage et nous nous régalons. Les paysages de montagne sont exceptionnellement verts pour cette région, et dès le premier soir Fatomeh et son mari, nous voyant chercher un coin de bivouac en bord de route, nous emmènent dans la maison de son père à quelques centaines de mètres de là. La maman, toute menue nous accueille avec un grand sourire. Reza est issu d'une fratrie de 12 enfants et la maison résonne toute la soirée des allées-venues des 32 petits enfants.
bivouac 



sur la route
super paysages le long de la route


Mais Coronavirus sévit et surtout , surtout, les frontières ferment les unes après les autres. Personne ne sait pour combien de temps et nous ne voulons surtout pas être coincés en cas de problème de santé dans nos familles. La décision est difficile à prendre, rester ou sortir d'Iran ? Nous hésitons. Entretemps nous avons de mauvaises nouvelles de la santé du frère de Dominique.
Dubai est encore ouvert.
super accueil de la part de Morteza et de Faeze
Morteza et sa femme, qui nous ont hébergé pour la nuit et vraiment gâtés, nous aident à trouver un pick-up pour nous ramener à Bandar Abbas (le premier que nous avons contacté a refusé de peur d'attraper le virus...).  D'ailleurs la méfiance commence à s'installer.
C'est un peu dur de refaire la route en sens inverse.

retour au point de départ !!




Nous filons très vite à l'agence pour prendre nos billets pour le ferry qui rejoint Dubai le soir même, mais au moment de payer, la nouvelle tombe : ferry annulé et frontière fermée.

Avec 6 autres cycles, nous passons une bonne partie de l'après-midi à passer en revue les autres possibilités qui nous restent.
La frontière d'Azerbaidjan est encore ouverte, pour combien de temps. Et il faut un visa !
notre bande de 8
changement de bus à Téhéran 
y a de la neige à Téhéran !! brrr !!!
plus habitués au froid
Taha d'une agence de la ville nous donne un sacré coup de main lorsque nous décidons de tenter cette option en louant un bus pour nous 8, et fait le maximum pour que l'on obtienne le visa avant d'arriver à la frontière.

Départ le soir même vers 20h dans un grand bus VIP pour nous 8 avec vélos et bagages.
C'est parti pour 30 heures pour couvrir les 1800 km jusqu'à la frontière, sans savoir vraiment s'ils vont nous laisser passer !!!



Allons nous pouvoir passer la frontière ?



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